La Commission nationale de recensement des votes a confirmé officiellement, hier, la victoire du chef de l'Etat sénégalais sortant Abdoulaye Wade dès le premier tour de la présidentielle de dimanche.
Abdoulaye Wade, qui n'a jamais douté de sa victoire au premier tour, a obtenu 55,86 % des suffrages. Il devance très largement son ex-dauphin et Premier ministre, depuis tombé en disgrâce, Idrissa Seck. Idy, comme le surnomment les Sénégalais, a rassemblé près de 15 % des voix, devançant de peu Ousmane Tanor Dieng (13,5 %), candidat du Parti socialiste (PS), au pouvoir de l'indépendance du Sénégal en 1960 jusqu'en 2000. Le reste des suffrages se répartit entre les onze autres candidats.
Ces résultats, qui doivent être validés par le Conseil constitutionnel, confirment ceux compilés par les médias depuis le début de la semaine et qui donnaient Wade largement gagnant. Le PS, qui réalise le score le plus faible de son histoire, avait accusé mardi le pouvoir d'avoir eu recours à «des doubles inscriptions et à des doubles votes» pour se livrer à des fraudes massives. Les missions d'observation internationales présentes lors du scrutin ont d'ailleurs estimé que les irrégularités constatées n'étaient pas de nature à entacher sa validité.
A 70,52 % des inscrits, le taux de participation se situe à un niveau très élevé et confirme le pays dans son rôle de «vitrine démocratique» en Afrique.
Après un bail de sept ans, les Sénégalais ont décidé de reconduire Abdoulaye Wade, pourta