(AFP)
Un nouvel attentat sanglant a frappé, hier, le centre de Bagdad à proximité d'un marché de bouquinistes très fréquenté, faisant au moins 30 morts et 42 blessés. Des violences qui continuent de frapper l'Irak en dépit du nouveau plan de sécurité mis en oeuvre depuis trois semaines par les forces irakiennes et américaines, qui devrait progressivement déployer quelque 90 000 hommes dans la capitale. La coalition a mené, ces derniers jours, une nouvelle opération à la périphérie du quartier populaire de Sadr City, bastion des milices chiites de l'Armée du Mehdi, violemment opposées à l'occupation américaine. Des centaines de militaires américains et irakiens ont perquisitionné, maison par maison, sans rencontrer de résistance. Depuis le déclenchement des opérations, de nombreux responsables des milices chiites auraient quitté le quartier, tel que Moqtada Sadr, qui serait parti pour l'Iran voisin ce qu'il a démenti. Le déploiement massif de soldats dans les rues et aux postes de contrôle a, semble-t-il, réduit le nombre d'assassinats sectaires imputés à des escadrons de la mort. Cependant, l'état-major des forces américaines admet que les attentats à la voiture piégée posent toujours problème. D'autre part, l'ancien vice-Premier ministre Tarek Aziz a rendu hommage hier au «héros Saddam Hussein», alors qu'il témoignait en faveur d'un accusé du procès Anfal, dans lequel six anciens cadres sont jugés pour leur responsabilité dans la mort de 182 000 personnes au Kurdist