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Libération

Paris veut croire à la sortie de crise en Côte-d'Ivoire

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publié le 6 mars 2007 à 6h29

Par ici la sortie ! Les bonnes nouvelles sont suffisamment rares sur le dossier ivoirien pour ne pas susciter un vent d'optimisme ­ mesuré ­ en France. L'ancienne puissance coloniale, qui maintient à grands frais 3 500 hommes dans son ancienne colonie depuis plus de quatre ans, est en effet impatiente de pouvoir se dégager du bourbier ivoirien.

«En armes». Dimanche, le président Laurent Gbagbo et le chef des ex-rebelles, Guillaume Soro, ont signé à Ouagadougou, sous l'égide du président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, un accord de sortie de crise en Côte-d'Ivoire. Certes, ce document reprend l'essentiel des mesures prévues par une pléthore d'arrangements précédents restés jusqu'ici lettre morte ­ notamment celles échafaudées en 2003 dans la banlieue de Paris, à Marcoussis, sous la pression de la France (lire ci-contre). Mais, pour la première fois, notent plusieurs observateurs à Paris, un accord implique directement «le chef du Nord» (Soro) et «le chef du Sud» (Gbagbo), les «deux parties en armes». Qui plus est, souligne un responsable français, «l'accord a été signé sans pression extérieure. En cas de blocage, on ne pourra pas accuser la France ou une quelconque partie étrangère». Pour Gilles Yabi, spécialiste du dossier ivoirien au sein du groupe d'experts International Crisis Group, «il permet de sortir de l'impasse : Gbagbo avait refusé d'appliquer la dernière résolution de l'ONU sur la Côte-d'Ivoire (résolution 1 721, votée en octobr