C'est le plus haut responsable albanais kosovar jugé par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). Ramush Haradinaj, 38 ans, était Premier ministre en exercice quand il a été inculpé, il y a deux ans, de crimes de guerre et crimes contre l'humanité pour des atrocités contre des Serbes et des Albanais en 1998 et 1999, alors qu'il était l'un des commandants de l'Armée de libération du Kosovo (UCK). Il a démissionné de son poste, a été brièvement détenu puis remis en liberté provisoire, avant de reprendre les rênes de son parti l'Alliance pour le futur du Kosovo (AAK).
Intimidation. Le procès qui s'est ouvert hier contre lui et deux coïnculpés, Lahi Brahimaj, 37 ans, et Idriz Balaj, 35 ans, s'annonce difficile, en raison du climat d'intimidation qui pèse sur les victimes et les témoins à charge. Une centaine devrait déposer, mais ils seront moins nombreux à effectivement se rendre à La Haye. Beaucoup ont changé d'avis, notamment après la mort, dans des circonstances plus que suspectes, de cinq personnes dont les dépositions auraient pu être accablantes pour les accusés qui plaident tous les trois «non coupable».
La mort, il y a moins d'un mois, de Kujtim Berisha, fauché par une voiture au Monténégro, pourrait réellement être accidentelle. Mais il n'y a guère de doute sur les raisons de l'assassinat d'Hasan Rustemi, témoin protégé par la Minuk (Mission des Nations unies pour le Kosovo), abattu il y a deux ans avec un message clamant que tel serait le s