à Washington
Le président vénézuélien, Hugo Chávez, tout à sa «révolution bolivarienne», n'a plus l'exclusivité de la marque Simón Bolívar l'un des héros des indépendances latino-américaines. A la veille de sa tournée dans la région, la plus longue depuis son arrivée au pouvoir, en 2001, George W. Bush s'y est mis lui aussi : «Comme [George] Washington, Simón Bolívar était un général qui a lutté pour le droit des peuples à se gouverner par eux-mêmes [...]. Notre mission est de compléter la révolution qu'ils ont commencée sur nos deux continents.»
«Scandale». Bolívar, révolution... Dans son message aux accents chavistes, adressé en espagnol aux «trabajadores» et «campesinos» latinos (travailleurs et paysans), le président américain s'est souvenu soudainement de la pauvreté qui perdure sur le sous-continent : «Près d'un quart des Latino-Américains vivent avec moins de deux dollars par jour. Beaucoup d'enfants ne finissent pas l'école primaire ; beaucoup de femmes ne consultent jamais de médecin. A une époque de prospérité croissante et d'abondance, c'est un scandale ! [...] Les choses doivent changer pour les travailleurs pauvres d'Amérique latine, et les Etats-Unis sont déterminés à faciliter ce changement.» Bush s'est posé en défenseur de «la justice sociale», même s'il n'a pas les mêmes recettes qu'un Chávez, défend «l'ouverture» des marchés et des frontières là où son homologue vénézuélien parle nationalisations et «socialisme