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Libération

Ethiopie: les Afars soupçonnés du kidnapping des touristes

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Sains et saufs, les cinq Européens seraient retenus par des nomades.
publié le 10 mars 2007 à 6h34

Addis-Abeba de notre correspondante

Les otages sont sains et saufs, le ministère des Affaires étrangères éthiopien l'a confirmé hier. Les cinq Européens et les huit Ethiopiens qui les accompagnaient avaient été enlevés le 1er mars. Depuis, on était sans nouvelles, malgré la mobilisation du Foreign Office, qui a dépêché une équipe sur le terrain. Les autorités britanniques se veulent prudentes, soulignant qu'aucun contact direct n'a été établi avec les otages, trois hommes de nationalité britannique, une Française et une Anglo-Italienne. Seule cette dernière, épouse du directeur du British Council, n'est pas employée par les services de l'ambassade de Grande-Bretagne en Ethiopie. La disparition reste mystérieuse. Les véhicules tout-terrain des touristes ont été endommagés par des tirs et abandonnés. Le kidnapping n'a pas été revendiqué. Selon des témoins ­ des Ethiopiens relâchés par les ravisseurs ­, les attaquants portaient l'uniforme érythréen et les otages ont été emmenés en Erythrée. Asmara a nié toute implication et a assuré que les otages ne se trouvent pas sur son sol. Le gouvernement britannique a remercié l'Ethiopie et l'Erythrée pour leur collaboration dans les recherches. Alors que le Foreign Office affirme privilégier la piste Afar, une source citée par Reuters met en cause le Front de l'unité démocratique révolutionnaire afar dans l'enlèvement. Le groupe, créé au début des années 90, aurait déjà enlevé des Italiens en 1995, pour les relâcher ensuite. Les Afars so