Le gouvernement soudanais «a lui-même orchestré et participé» à des «crimes de guerre et crimes contre l'humanité » au Darfour, cette région du Soudan dévastée par une guerre civile. C'est la principale conclusion du rapport remis ce lundi, à Genève, par la mission spéciale du Conseil des droits de l'homme de l'ONU chargée d'enquêter sur ce dossier.En janvier 2005, une enquête de l'ONU dénonçait déjà des crimes contre l'humanité au Darfour, mais estimait que Khartoum n'avait «pas poursuivi une politique de génocide.» La présence d'experts de l'ONU depuis fin 2006 a changé la donne, tout comme la mort des douze travailleurs humanitaires tués en six mois. Sans appel, la mission «conclut que le gouvernement du Soudan n'est manifestement pas parvenu à protéger la population du Darfour de crimes à grande échelle, au regard du droit international, et a lui-même orchestré ces crimes et y a participé». «La situation se caractérise par des violations grossières et systématiques des droits de l'homme et de graves atteintes au droit humanitaire international.»
Les forces gouvernementales, qui «ont souvent agi de concert avec les milices djandjawids, y compris pour commettre des violations des droits de l'homme» et les rebelles «sont aussi coupables de graves violations des droits de l'homme.» La mission demande donc au gouvernement soudanais de «cesser de prendre pour cibles les civils au Darfour, mettre un terme à tou
Darfour: l’ONU accuse Khartoum
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par A.D. (avec agences)
publié le 12 mars 2007 à 7h00
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