Amman envoyé spécial
Proche de la guérilla islamiste, l'avocat Hussein al-Falloudji est député de Fallouja, le coeur de ce qu'on appelle le «triangle sunnite». La ville, extrêmement religieuse elle compte 83 mosquées , fut le quartier général de toutes les organisations islamistes les plus radicales, dont des groupes liés à Al-Qaeda, et elle est baptisée par Washington «centre du terrorisme en Irak». Cela lui valut de subir deux sièges de l'armée américaine, le dernier en octobre et novembre 2004, après avoir refusé de livrer le terroriste jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, et d'être en partie détruite lors des combats. De passage à Amman, Hussein al-Falloudji explique.
Dans quelle situation se trouve aujourd'hui Fallouja ?
Dans une situation de quasi-blocus. On ne peut en sortir que par trois ou quatre issues contrôlées par les forces américaines, ce qui fait que le sentiment d'hostilité de la population à leur égard ne cesse de croître. A l'intérieur, tout est calme, hormis quelques opérations américaines ponctuelles. Les forces irakiennes sont aussi présentes à leurs côtés, mais de façon concrète c'est l'armée américaine qui fait tout.
Vous êtes parlementaire et vous soutenez ouvertement la guérilla, est-ce compatible ?
Oui, je suis député pour contribuer à resserrer l'étau sur les Américains et aussi prendre des décisions qui profiteront à mon peuple. En même temps, je suis pour la révolution.
Quelle révolution ?
Islamique. Nous voulons un Etat islamique en Ir