Depuis un mois, le Maroc était en alerte terroriste rouge à la suite, dit-on, d'informations prévenant de l'imminence d'attentats et transmises par des services secrets étrangers, sans doute français et/ou américains. Une tension telle que les services de sécurité avaient lancé, par voie de presse et pour la première fois depuis les attentats sanglants de Casablanca en mai 2003, des avis de recherche contre des islamistes soupçonnés d'être des activistes salafistes. Dimanche soir, une explosion faisant un mort et quatre blessés dans un cybercafé de Sidi Moumen, une cité bidonville de Casablanca, a donné corps à cette menace.
Sites jihadistes. C'est après une altercation avec le patron que Abdelfettah Raydi, 24 ans, aurait été tué par le déclenchement (accidentel ?) des explosifs qu'il portait sous ses vêtements. Selon la télévision marocaine, l'incident a commencé quand le responsable du cybercafé a reproché à l'un des kamikazes supposés de taper trop fort sur le clavier d'un ordinateur. A la seconde remarque, il aurait appelé la police. Les deux hommes auraient cherché à fuir, mais en vain. C'est alors que l'explosion a eu lieu. Selon l'agence officielle Map, Raydi aurait bénéficié en 2005 d'une grâce royale après avoir été condamné à cinq ans de prison dans le cadre de la loi antiterroriste, votée dans la foulée des attentats de Casablanca. Blessé, son«complice», Youssef Khoudri, 18 ans, qui tentait de fuir, a été arrêté en possession d'explosifs lui aussi.
Ces hommes, qui a