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Libération

La France fait des plans sur le Maghreb

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Douste-Blazy propose un «partenariat renforcé» entre les deux rives.
publié le 21 mars 2007 à 6h45

Dans une diplomatie française traditionnellement plus encline à s'impliquer au Proche et Moyen-Orient, la proposition a quelque chose d'audacieux. Présentant hier une série de «propositions pour un partenariat renforcé avec le Maghreb», Philippe Douste-Blazy a plaidé en faveur d'un recentrage de la politique de Paris .

Identité.«Il faut être plus ambitieux avec le Maghreb qui doit être l'espace prioritaire de notre action et, au-delà, une priorité de l'Union européenne en Méditerranée [...]. Ne nous trompons pas : la réussite ou l'échec du Maghreb sera la réussite ou l'échec de la France», a affirmé le ministre des Affaires étrangères en précisant que cela «passait par l'intensification de nos échanges politiques, économiques et culturels, mais aussi par une meilleure imbrication de nos sociétés civiles».

L'idée peut paraître évidente en ces temps où le règlement du conflit israélo-palestinien relève avant tout des Américains et où la France ne peut même plus prétendre à un strapontin désormais occupé par l'Union européenne.

L'importance de la diaspora maghrébine ­ le «Maghreb fait pleinement parti de l'identité française», note Philippe Douste Blazy ­, ainsi que l'ampleur des échanges économiques et de la circulation des personnes entre les deux rives de la Méditerrannée rend aussi ce dessein pertinent. Le Quai d'Orsay a pourtant toujours vu d'un mauvais oeil l'éventuelle création d'une «direction Maghreb» en son sein (cette région fait partie de An