Au point mort depuis près de deux ans, l'enquête sur les trois attentats-suicides qui ont frappé simultanément les transports en commun londoniens, le 7 juillet 2005, a fait un bond en avant avec l'arrestation, jeudi, par la police britannique de trois hommes. Vendredi soir, la police britannique a obtenu la prolongation de leur garde à vue. Soupçonnés d'avoir eu connaissance du complot et d'avoir contribué à financer et loger les terroristes, les suspects sont détenus dans un commissariat de Londres, où ils ont commencé à être interrogés vendredi. En vertu des nouvelles lois antiterroristes, leur détention peut être prolongée pendant vingt-huit jours.
S'ils sont décrits par plusieurs journaux comme des Britanniques d'origine pakistanaise, leur identité n'a pas été révélée. Shipon Ullah, 23 ans, et Mohammed Shakil, 30 ans, un étudiant et un chauffeur de taxi, ont été arrêtés à l'aéroport de Manchester (Nord-Ouest), alors qu'ils s'apprêtaient à prendre un avion pour le Pakistan. Le troisième, Sadeer Saleem, âgé de 26 ans, a été arrêté à Leeds (Nord).
Il s'agit des premières arrestations significatives dans l'enquête sur les attentats les plus sanglants jamais perpétrés sur le sol britannique. Les services antiterroristes n'ayant «jamais cru qu'il était possible pour les quatre kamikazes d'avoir fait cela tout seul», d'importants moyens ont été consacrés à cette enquête. D'origine pakistanaise et jamaïcaine, les kamikazes responsables des attentats, qui ont provoqué la mo