L'épreuve de force sur l'Irak entre le président George W. Bush et le Congrès américain a franchi un nouveau palier, vendredi, avec l'adoption à la Chambre des représentants d'un projet de loi finançant la guerre, mais assorti d'un calendrier de retrait des quelque 140 000 GI, qui aurait lieu au plus tard en 2008. Le texte a été adopté de justesse, par 218 voix contre 212 et une abstention, en dépit de l'impatience de l'aile gauche des démocrates, décidée à obtenir un retrait dès cette année. Il a toutefois toutes les chances de ne jamais être promulgué en l'état, tant le président Bush a été constant dans sa volonté d'y mettre son veto.
Sur place, la situation continue de se dégrader. Le vice-Premier ministre irakien Salam al-Zobaïe, un sunnite, a été blessé et hospitalisé vendredi après un double attentat, qui a fait au moins six morts à Bagdad. L'Irak, dirigé par Nouri al-Maliki, un chiite, compte un second vice-Premier ministre, le kurde Barham Saleh. Deux gardes ont péri dans l'attentat qui constitue la deuxième tentative d'assassinat contre un haut responsable du gouvernement irakien en un mois. Un autre attentat à la voiture piégée a touché vendredi le quartier chiite d'Habibiyah, dans l'est de la capitale, faisant 4 morts et 19 blessés.
Le 14 février, les autorités irakiennes ont lancé une nouvelle opération destinée à sécuriser Bagdad, en proie à des violences sans précédent qui ont fait plus de 16 000 morts en 2006, selon les Nations unies. La veille une roquette ava