A l'orée d'une semaine diplomatique chargée au Proche-Orient, la chef de la diplomatie américaine Condoleezza Rice s'est rendue hier en Israël et dans les territoires palestiniens. Sa troisième visite dans la région depuis le début de l'année vise à relancer le processus de paix. Elle en a profité pour s'entretenir avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui, lui, a entamé samedi sa première tournée régionale.
La semaine s'annonce en effet cruciale avec la tenue, mercredi et jeudi, d'un sommet arabe à Riyad, durant lequel sera relancé le plan du roi Abdallah d'Arabie Saoudite prévoyant la paix et la normalisation des relations avec Israël, en échange d'un retrait des territoires occupés par Israël depuis 1967 et la naissance d'un Etat palestinien indépendant.
Depuis l'Egypte, Condoleezza Rice a lancé un appel aux pays arabes. «Le peuple palestinien a attendu assez longtemps pour avoir son propre Etat et le peuple israélien a attendu assez longtemps pour avoir le genre de sécurité qui émergera de l'établissement d'un voisin stable et démocratique auprès duquel il vivra en paix», a-t-elle déclaré. «Des progrès seront très difficiles, les obstacles sont énormes, [...] mais cela est possible et cela doit être fait», a prudemment espéré Ban Ki-moon . Le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt, représentant de l'Union européenne, s'est lui aussi entretenu avec des dirigeants palestiniens.
L'initiative de paix saoudienne, déjà présentée en 2002 à B