Les Egyptiens votent aujourd'hui pour réformer leur Constitution. Les amendements déjà adoptés par le Parlement ont scandalisé l'opposition et suscité de nombreuses critiques internationales, dont celles de Washington. La réforme prévoit une meilleure répartition des pouvoirs exécutifs, mais consacre l'adoption d'un arsenal sécuritaire visant à remplacer l'état d'urgence, en vigueur depuis 1981, et met fin à la supervision par les juges des élections. L'opposition a appelé au boycott de ce scrutin dont le résultat semble joué d'avance et que les Frères musulmans dénoncent comme un «coup d'Etat constitutionnel». Tewfik Aclimandos, chercheur au Centre d'études et de documentation économiques, juridiques et sociales (Cedej) au Caire, analyse les enjeux du référendum.
L'opposition dénonce le verrouillage du système au profit d'une passation de pouvoir sans heurts de Hosni Moubarak, bientôt 79 ans, à son fils Gamal, 43 ans.
Cela semble effectivement conçu pour. Mais je ne suis pas sûr que cela marche ni que cela ait été nécessaire, dans le sens où le dispositif était déjà bien cadenassé. Une majorité écrasante d'Egyptiens est hostile à l'accession au pouvoir de Gamal Moubarak, le successeur désigné, mais elle y est en même temps résignée.
La réforme de la constitution semble taillée sur mesure pour barrer la route aux Frères musulmans...
Inscrire dans la Constitution, comme c'est désormais le cas, que les partis ayant des activités mêlant politique et religieux sont interdits