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Libération

Les violences à Kinshasa auraient fait entre 200 et 500 morts

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En République démocratique du Congo, de nombreux civils ont été victimes des affrontements entre les forces gouvernementales du président Kabila et les milices de son rival Jean-Pierre Bemba.
par Thomas HOFNUNG
publié le 27 mars 2007 à 7h00

La violence des affrontements qui ont opposé, en fin de semaine dernière, à Kinsahsa, la capitale de la République démocratique du Congo, les forces gouvernementales du président Joseph Kabila à la milice de son rival, Jean-Pierre Bemba, apparaît peu à peu au grand jour.

Ce mardi, Karl-Albrecht Wokalek, l'ambassadeur d'Allemagne à Kinshasa, a estimé à «entre 200 et 500» le nombre de morts. A Paris, un haut responsable parle de 300 morts. Les civils, pris dans les combats, ont apparemment payé un lourd tribut lors de ces heurts.

Les 22 et 23 mars, les Forces armées de République démocratique du Congo (FARDC) et la garde rapprochée de l’ex-vice-président Jean-Pierre Bemba, qui refusait de voir ses hommes intégrer l’armée régulière, se sont violemment affrontés dans les rues de la capitale.

Depuis, Jean-Pierre Bemba, le principal rival du président Kabila, a trouvé refuge dans les locaux de l'ambassade d'Afrique du Sud. Selon certaines sources diplomatiques, il pourrait rapidement être exfiltré vers ce pays, avant de rejoindre le Portugal, où il possède une propriété et où son épouse a de la famille. En octobre 2006, il avait obtenu 42% des suffrages et apparaissait comme le principal opposant au régime. Désormais inculpé de «haute trahison», il apparaît comme le grand perdant de ce bras de fer.

Lors de ces sanglants événements de la semaine dernière, la communauté internationale a en effet soutenu le président Joseph Kabila, élu au terme du premier scrutin démocr