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Libération

L'Arabie Saoudite se campe en «parrain régional»

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publié le 28 mars 2007 à 6h53

Le sommet arabe de Riyad, qui s'ouvre ce matin, consacre le nouveau statut de l'Arabie Saoudite, qui a décidé d'endosser ses responsabilités de parrain régional. Depuis quelques mois, le royaume saoudien est actif sur tous les points chauds du moment : dossier israélo-palestinien, conflit civil au Liban, guerre civile en Irak et crise autour des ambitions nucléaires iraniennes. La relation, faite de méfiance et de rivalité, avec la République islamique iranienne, traverse chacun de ces dossiers et les structure.

«Menace» iranienne. Si l'Arabie Saoudite, généralement discrète et adepte d'une diplomatie du porte-monnaie et du Coran, a décidé de s'impliquer au grand jour, c'est que la «menace» iranienne heurte ses intérêts vitaux. C'est aussi que les Etats-Unis, partenaires stratégiques et garants de la sécurité du royaume depuis 1945, paraissent de moins en moins à même de gérer les crises régionales. C'est enfin que le roi Abdallah, qui a accédé au trône à l'été 2005, a réveillé une diplomatie assoupie pendant les dernières années du roi Fahd. Profitant de l'effacement de l'Egypte, handicapée par l'interminable fin de règne de Hosni Moubarak, le royaume saoudien a pris la tête du camp arabe modéré, c'est-à-dire proaméricain. Signe des temps de la nouvelle stature de Riyad, la «famille arabe» est, pour la première fois depuis des années, réunie au grand complet à l'occasion du sommet d'aujourd'hui et demain, à l'exception de la Libye de Kadhafi, qu'une querelle liée à un présum