Rome de notre correspondant
Entre le porte-parole de Romano Prodi qui racolait des prostitués transsexuels dans les rues de Rome et Silvio Berlusconi qui rachetait des photos supposées compromettantes de sa fille Barbara à la sortie d'une discothèque, l'Italie n'en finit plus de découvrir les moeurs agitées de ses personnalités politiques. Avec, dans l'ombre, un corbeau qui aurait tenté de les faire chanter.
Depuis plusieurs semaines, la péninsule assiste à un grand déballage d'affaires privées, de menaces, de soupçons et de clichés volés. Toute une brochette de célébrités, du sport, de la télévision, de l'industrie ou du cinéma a déjà défilé dans le bureau du procureur de Potenza, John Woodcock, pour faire la lumière sur certains documents embarrassants. De David Trezeguet au patron des chaussures Tod's, Diego Della Valle, de l'acteur Raoul Bova à Francesco Totti, ils ont tous été convoqués entre deux interrogatoires de starlettes de la mode et de la télévision par l'atypique magistrat de cette petite ville située dans l'extrême sud de la botte.
Pièges. Tout a débuté lorsque John Woodcock a placé sous enquête Fabrizio Corona, surnommé le «roi des paparazzi» après être tombé par hasard sur cette affaire en marge de l'enquête pour association de malfaiteurs menée à l'encontre du prince Victor Emmanuel de Savoie.
Pendant des années, Corona aurait tenté d'extorquer les VIP. Pire, il leur aurait tendu des pièges tentant par exemple d'introduire sa propre compagne dans la loge du cha