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Libération

Chili: Michelle Bachelet bousculée par les manifestants

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publié le 31 mars 2007 à 6h57

Avis de gros temps sur le gouvernement de la socialiste chilienne Michelle Bachelet, la seule femme à la tête d'un pays d'Amérique latine. «La capitaine du navire fait face et va devoir faire face à plusieurs mutineries», estime Patricio Nava, analyste politique à l'université Diego Portales de Santiago. Investie il y a à peine plus d'un an, Michelle Bachelet a encaissé plusieurs coups cette semaine : chute brutale de sa popularité, remaniement forcé de son gouvernement ; puis, dans la journée et la soirée de jeudi, des manifestations et des heurts violents avec la police qui se sont soldés, selon le dernier bilan (vendredi) du ministère de l'Intérieur, par plus de 800 interpellations et une trentaine de policiers blessés. Le ministère indiquait, par ailleurs, que «120 personnes» devaient être placées en garde à vue.

Les manifestations étaient prévues depuis longtemps ­ 4 000 policiers avaient été déployés dans la capitale ­, mais elles ont surpris par leur ampleur. Elles avaient été convoquées par des mouvements de gauche et d'extrême gauche pour commémorer le «Jour du jeune combattant», date anniversaire de la mort de deux jeunes militants du MIR (Mouvement de la gauche révolutionnaire), le 29 mars 1985, dans la répression d'une manifestation anti-Pinochet alors que le dictateur était encore au pouvoir. Jeudi, les heurts avec la police ont commencé dans la matinée dans le centre-ville avant de se propager dans les banlieues. Une centaine de bus ont été endomma