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Libération

Darfour: pression croissante sur Khartoum

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Le Soudan s'engage à faciliter l'accès des ONG à la région dévastée par la guerre civile.
publié le 31 mars 2007 à 6h57

La guerre civile au Darfour est-elle en train de se propager à Khartoum ? Visiblement nerveux, le régime soudanais a procédé ces derniers jours à une vague d'arrestations. Un journaliste du quotidien Al-Ayam, Safki, a notamment été arrêté au début de la semaine, apparemment pour avoir relaté dans un article le meeting de la semaine dernière à la Mutualité, à Paris, organisé par Urgence Darfour et durant lequel les principaux candidats à l'élection présidentielle française se sont engagés à demander des sanctions contre le Soudan pour le forcer à accepter le déploiement de Casques bleus au Darfour. Jacques Chirac s'est aussi dit prêt à soutenir une résolution au Conseil de sécurité demandant des sanctions.

Vendredi, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, à Genève, a réussi à surmonter ses divisions pour approuver le rapport du prix Nobel de la paix, Jody Williams, qui accuse Khartoum d'avoir «orchestré» des crimes de guerre et contre l'humanité dans sa province du Darfour. Londres est par ailleurs en train de travailler à un projet de texte prévoyant l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus du Darfour, et des bombardements en cas de non-respect. A la suite d'un entretien entre le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le président soudanais, Omar el-Béchir, Khartoum s'est toutefois engagé auprès de l'ONU à donner un meilleur accès des humanitaires au Darfour, où la guerre a fait au moins 200 000 morts et plus de 2 millions de déplacés.

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