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Libération

Les petites manoeuvres diplomatiques d'Ehud Olmert

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publié le 3 avril 2007 à 7h00

La proposition d'Ehud Olmert de tenir un sommet avec les dirigeants arabes dits «modérés» pour discuter du plan de paix saoudien, endossé par la Ligue arabe la semaine dernière, en dit plus long sur l'état de faiblesse du Premier ministre israélien que sur l'état d'avancement du processus de paix au Proche-Orient. «Si le roi d'Arabie prend l'initiative d'une réunion des dirigeants arabes modérés et m'invite ainsi que le président de l'Autorité palestinienne, je serai très heureux d'y prendre part et de faire connaître ma position», a déclaré dimanche Ehud Olmert face à la chancelière allemande, Angela Merkel, présidente en exercice de l'Union européenne, qui cherche à tout prix à sortir de l'impasse. Pour la première fois en un an, deux ministres palestiniens (non-Hamas) ont été reçus hier à Paris et Rome.

Pressé de faire un geste, Olmert a fait une ouverture en trompe-l'oeil. Dans un premier temps, Israël avait rejeté l'initiative arabe par la voix de son vice-Premier ministre, Shimon Pérès, qui avait refusé ce «diktat».

Scandales. La déclaration de Riyad offre à Israël la paix et la normalisation de ses relations avec tous les pays arabes en échange du retrait des territoires occupés depuis 1967 (dont le Golan syrien), de la création d'un Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale et d'un règlement «équitable et agréé» de la question des réfugiés palestiniens. Jusqu'à présent, Israël avait rejeté cette offre, datant de 2002, arguant du fait