Menu
Libération

Italie : guerre de religion autour du Dico

Article réservé aux abonnés
Romano Prodi ne parvient pas à imposer le projet de pacs à l'italienne à sa coalition divisée.
publié le 5 avril 2007 à 7h03

Rome de notre correspondant

Par mesure de sécurité, le ministre de l'Intérieur italien vient d'octroyer des anges gardiens à l'archevêque de Gênes. Désigné il y a moins d'un mois président de la conférence épiscopale italienne, le très intransigeant monseigneur Angelo Bagnasco a en effet été placé depuis mardi sous protection policière. La veille, une inscription à la peinture blanche («Bagnasco, honte à toi») avait été découverte sur la façade de la cathédrale San Lorenzo de la capitale ligure.

Croisade. Chef de l'Eglise italienne, le prélat est ainsi en ligne de mire pour avoir pris la tête de la croisade contre les Dico (les pacs à l'italienne) qui est en train de provoquer une petite guerre de religion dans la péninsule et qui divise la majorité de centre gauche de Romano Prodi. Dimanche, dans une homélie, l'archevêque est allé jusqu'à rapprocher la reconnaissance des couples homosexuels à l'inceste et à la pédophilie. Evoquant les Dico et les critères pour juger du bien et du mal, le prélat a lancé : «Si le critère est celui de l'opinion publique générale, il est difficile de prononcer des "non" : pourquoi dire non à l'inceste et au parti des pédophiles aux Pays-Bas.» Tollé chez les laïques, embarras chez les catholiques modérés et les vieux démocrates chrétiens (DC) habitués à plus de distance entre l'autel et l'hémicycle. «Je suis sidérée et une clarification s'impose après ce genre de propos», s'est insurgée la ministre démocrate de gauche (DS) pour l'Eg