La visite hier de Nancy Pelosi à Damas n'en finit pas de faire des vagues aux Etats-Unis. La présidente démocrate de la Chambre des représentants s'est rendue, contre l'avis du président Bush, dans la capitale syrienne boycottée par l'administration républicaine depuis l'automne 2004.
Non seulement, Pelosi a enfreint la ligne suivie à Washington, mais elle a proposé ses bons offices pour une médiation entre Israël et la Syrie. «Nous avons écouté l'avis du président Assad. Il a dit qu'il était pour la reprise du processus de paix au Proche-Orient», a déclaré hier le troisième personnage de l'Etat américain. «Notre rencontre avec le président Assad a été aussi l'occasion de lui transmettre un message [du Premier ministre israélien] Ehud Olmert affirmant qu'il est prêt à reprendre le processus de paix», a-t-elle expliqué après avoir rencontré, dimanche à Jérusalem, les dirigeants israéliens. Bachar al-Assad «est prêt à engager des négociations de paix avec Israël», gelées depuis janvier 2000, a-t-elle assuré.
La Maison Blanche a aussitôt critiqué avec virulence la démocrate, qui expliquait que la route de Damas était la «route de la paix». «Malheureusement, cette route est jalonnée des victimes du Hamas et du Hezbollah, des victimes des terroristes qui passent les frontières syriennes pour entrer en Irak, a répliqué le porte-parole de Bush. Elle est jalonnée par les victimes qui essaient de lutter pour la démocratie au Liban. Elle est