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Libération

La Navy pointée du doigt dans l'affaire iranienne

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publié le 7 avril 2007 à 7h06

Lors d'une conférence de presse organisée vendredi sur une base navale du Devon, au sud-ouest de l'Angleterre, six des quinze marins britanniques capturés en Iran ont exposé les conditions de leur détention : «les yeux bandés, les mains attachées», isolés de leurs camarades et soumis à des «pressions psychologiques constantes». En rapportant la détermination de leurs geôliers, il s'agissait pour les hommes de répondre aux critiques selon lesquelles ils auraient coopéré ou se seraient rendus trop facilement. «Si nous[nous étions opposés à eux],quelques-uns d'entre nous ne seraient pas ici aujourd'hui, de cela je suis absolument certain», a déclaré le capitaine Chris Air. Quelques heures auparavant, le chef de la Royal Navy, l'amiral Sir Jonathon Band, avait affirmé que ses troupes «avaient agi avec dignité et beaucoup de courage». Une déclaration absurde aux yeux de certains.

Ratés. Car quelques jours avant leur libération, le spectacle des marins avouant leur «erreur» et s'excusant amplement avait indigné. «Ils savent qu'ils ne doivent livrer aucune information sur leurs opérations. Or, ils ont été bavards comme des pies, dissertant sur leur position. J'ai été choqué par leur attitude», confie aujourd'hui le colonel Bob Stewart, ex-commandant britannique en Bosnie. Réponse du ministère de la Défense : ils n'étaient pas formés adéquatement.

En effet, seules les forces spéciales ou les pilotes de l'armée de l'air sont entr