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Libération

Jack Lang visite les infirmières bulgares à Tripoli

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En Libye, le conseiller de Ségolène Royal tente de trouver une solution à ce dossier bloqué.
publié le 9 avril 2007 à 7h07

En plein week-end pascal, Jack Lang a fait ressurgir l'affaire des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien qui croupissent dans les geôles libyennes depuis février 1999. Arrivé vendredi à Tripoli, l'ex-ministre et conseiller spécial de Ségolène Royal a pu ­ fait rarissime ­ rencontrer pendant une heure, hier, les détenus dans leur prison. «Cette affaire est une tragédie humaine pour les enfants libyens malades du sida et leurs familles comme pour les infirmières et le médecin qui sont épuisés et se sentent abandonnés. Européens, Français, Libyens ont donc le devoir de trouver une issue pour déconnecter ces deux souffrances et sortir par le haut de cette quadrature du cercle», nous déclarait hier Jack Lang, niant tout «lien» entre sa démarche et la présidentielle en France. «C'est en janvier que j'avais demandé à voir les prisonniers en rencontrant à Paris Seif el-Islam», le fils aîné du colonel Kadhafi et vrai gestionnaire d'un dossier désespérément bloqué. Au point que le guide libyen avait donné une seule assurance à Roland Dumas, l'ex-chef de la diplomatie française, qu'il avait rencontré en février à Tripoli : les détenus ne seraient pas exécutés en dépit de leur condamnation à mort pour avoir «inoculé délibérément» le virus du sida à des enfants à Benghazi.

Triple exigence. En réalité, tout se passe comme si le blocage judiciaire donnait le temps à Tripoli de négocier ses revendications. Celles-ci se résumaient, jusqu'à très récemment, à