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Libération

En Irak, George W. Bush refuse toujours la retraite

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publié le 10 avril 2007 à 7h08

Washington de notre correspondant

Quatre ans après la conquête victorieuse de Bagdad, la chute médiatisée de la statue du dictateur Saddam Hussein aujourd'hui défunt puis le chaos qui a englouti l'Irak où s'enlise une armée américaine fourbue et démoralisée, George W. Bush se réfugie dans la foi. Il s'est rendu dimanche dans une chapelle militaire du Texas, à Fort Hood, pour «prier pour la sécurité, la force et le confort» des GI en Irak. Un responsable militaire américain à Bagdad, le contre-amiral Mark Fox, a pour sa part qualifié hier ces quatre années de «décevantes» et «frustrantes».

Stables. Présenté comme une tentative de la dernière chance pour stabiliser l'Irak, l'envoi de renforts à Bagdad, ordonné par le Président voilà sept semaines, paraît avoir peu d'effet sur la situation sur le terrain, où 3 281 soldats américains ont perdu la vie. Même si, comme le notait le New York Times lundi, les pertes américaines dans le pays demeurent stables, elles ont doublé dans la capitale irakienne. Le nombre de policiers irakiens tués est passé de 171 en février à 331 en mars, tandis que 2 500 civils irakiens périssent chaque mois, selon un décompte officiel. George W. Bush l'a répété au début de la semaine dernière : il se refuse à «capituler». Mais dans le pays les Américains paraissent se résigner à la défaite. Selon un récent sondage, 58 % d'entre eux souhaitent un retrait des troupes d'Irak avant un an.

Les déboires s'accumulent pour le Prési