Menu
Libération

INTERVIEW • «Al Qaïda montre de réelles capacités d'action sur le territoire algérien»

Article réservé aux abonnés
Spécialiste du terrorisme et notamment de la mouvance djihadiste , Jean-François Daguzan, maître de recherches à la FRS (Fondation de la Recherche Stratégique) répond aux questions de «Libération» •
par Marc SEMO
publié le 11 avril 2007 à 7h00

Spécialiste du terrorisme et notamment de la mouvance djihadiste , Jean-François Daguzan, maître de recherches à la FRS (Fondation  de la Recherche Stratégique) est notamment l'auteur de  «Terrorisme (s), abrégé d'une violence qui dure» aux éditions du CNRS.
  
Quel groupe a commis ces attentats ?
On pense évidemment  d'abord au GSPC - le  groupe salafiste pour la prédication et le combat- qui a établi une forme de monopole sur le terrorisme islamiste algérien après la réédition de l'Armée Islamiste du Salut en 1997 puis de la disparition des Groupes Islamiques Armés.Il s'agit désormais de la seule force structurée de la mouvance djihadiste face à l'Etat algérien. Le groupe a fait acte d'allégeance à al Qaïda et Al Zawahiri (le bras droit d'Oussama ben Laden ndlr) a reconnu publiquement cette vassalité. Le GSPC a depuis pris le nom de Al Qaïda au Maghreb islamique et ses actions acquièrent ainsi une résonance internationale.
 
La revendication d'Al Qaïda vous semble crédible ?
Ces actions sont dans la logique d'un «terrorisme franchisé» qui est la grande  force d'Al Qaïda : des groupes locaux s'occupent de la préparation et de la mise en oeuvre des  attentats mais sur des cibles et des mots d'ordre décidés par l'organisation. Ce groupe qui auparavant se limitait surtout à des proclamations belliqueuses menaçant la France et l' Europe montre depuis un an et demi de réelles capacités d'action sur le territoire algé