Menu
Libération

Scandale médiatique autour des quinze marins britanniques

Article réservé aux abonnés
Certains ont monnayé le récit de leur emprisonnement en Iran.
publié le 11 avril 2007 à 7h09

Londres de notre correspondante

Malgré sa volte-face lundi soir, le ministère de la Défense britannique (MoD) n'a pas fini d'essuyer les critiques. Après trois jours de controverse, il a décidé de suspendre un règlement exceptionnel qui autorisait les quinze marins retenus captifs en Iran à vendre leur histoire à la presse. Mais pour ses détracteurs, il est déjà trop tard.

Militaires zélés. Tout commence samedi lorsque le MoD autorise les marins à toucher de l'argent contre leur récit pour satisfaire l'immense intérêt du public. Il s'agit aussi, affirme alors Des Browne, le secrétaire d'Etat à la Défense, de prévenir la diffusion d'informations déformées par les proches des captifs et de faire surgir la vérité. Une mission immédiatement endossée par deux militaires zélés. Faye Turney, l'unique femme du groupe s'empresse de signer un accord ­ pour un montant évalué entre 115 000 et 150 000 euros avec le tabloïd The Sun et la chaîne indépendante ITV. Un pourcentage de la somme, promet-elle prudente, sera reversé au HMS Cornwall, le navire base des quinze captifs. Pendant ce temps, Arthur Batchelor, le plus jeune marin, avoue dans les colonnes du Daily Mirror qu'il a «pleuré comme un bébé» dans sa cellule. Quelques-uns enfin préfèrent livrer gratuitement leur histoire, confiant, au détour des questions, qu'ils jugent la vente des histoires à la presse un peu «déplaisante».

Liam Fox, le porte-parole de l'opposition conservatrice pour les affaires