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Libération

Alger «replonge dans l'angoisse»

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Au lendemain d’un double attentat meurtrier, l’Algérie est toujours sous le choc • Les rues, d’ordinaires animées, sont désertes depuis mercredi, les Algérois craignant un retour des «années noires du terrorisme» •
Evacuation de victimes d\'un attentat visant le siège du Premier ministre algérien Abdelaziz Belkhadem, à Alger. Deux attentats à la bombe dans la journée de mercredi ont fait 30 morts et replongé la capitale dans l\'incertitude et le cauchemar des années 1990. /Photo prise le 11 avril 2007/REUTERS/Louafi Larbi (ALGERIA) (Alger mercredi / REUTERS)
par Liberation.fr / AFP
publié le 12 avril 2007 à 7h00

L'Algérie est choquée après le double attentat islamiste à la voiture piégée qui a fait au moins 24 morts mercredi, touchant un des symboles du pouvoir, le Palais du gouvernement, et ravivant l'angoisse d'un retour aux «années noires» du terrorisme. Les parents et proches des victimes s'apprêtent à enterrer leurs morts qui, selon le rite musulman, doivent être inhumés à même la terre dans un simple linceul blanc, vingt quatre heures après le décès au plus tard.Le dernier bilan de la Protection civile algérienne, diffusé dans la nuit de mercredi à jeudi, faisait état de 24 morts et de plus de 200 blessés, mais «risquait de s'alourdir», une cinquantaine de personnes ayant reçu des blessures graves. Dans un communiqué publié le jour-même sur un site internet islamiste, Al-Qaïda au Maghreb a revendiqué ces attentats et affirmé qu'ils avaient été perpétrés par trois kamikazes, publiant leur photo en ligne.

Les Algérois ont préféré rentrer plus tôt chez eux dans la soirée de mercredi pour suivre les programmes des télévisions étrangères. Les rues étaient vides et sombres, contrastant avec l'habituelle éclairage à giorno de la façade éventrée du Palais du gouvernement, un des symboles du pouvoir, autour duquel s'affairaient des ouvriers pour le remettre en état après l'attentat.

Les agents de la sécurité, pas plus nombreux que d'habitude, avaient manifestement reçu des consignes de fermeté, faisant ralentir les véhicules pour y jeter un regard scrutateu