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Libération

Aux Pays-Bas, les Hells Angels se jurent enfants de choeur

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Accusés d'être une bande de criminels, ils sont poursuivis en justice.
publié le 12 avril 2007 à 7h11

Amsterdam de notre correspondante.

Le siège des Hells Angels d'Amsterdam se trouve dans une petite zone industrielle, entre une prison et la tour Philips. Un coup de sonnette, une grille s'ouvre. Un groupe d'hommes discute. Des motos sont alignées dans un hangar. Le bâtiment qui abrite le clubhouse s'ouvre sur un bar. Un vieux modèle de Harley Davidson est accroché à un mur, à côté de photos de membres du club disparus. A l'étage, quelques tables, des fauteuils, un coin cuisine, un écran de télévision et une terrasse. Le décor est dominé par une tête de mort avec un casque d'aviateur entre des ailes déployées. C'est l'emblème que se sont choisi les Hells Angels d'Amsterdam, 30 membres sur un total de 110 aux Pays-Bas.

Interdiction de territoire. Ici comme ailleurs, ils forment un cercle très fermé. Harold, chargé de relations publiques, une montagne de muscles tatoués, est videur dans une boîte de nuit. Il répond de manière laconique, puis laisse un autre «frère» parler. Marten Mulder, 40 ans, chauffeur d'ambulance, explique dans un français parfait que les Hells Angels ne parlent plus à la presse néerlandaise. «Trop de mensonges ont été écrits sur nous.» Ils sont d'autant plus méfiants que des procès en série leur sont intentés cette année. Le ministère public les accuse d'être une organisation criminelle, et vise leur interdiction totale sur le territoire national. Un premier verdict, le 6 mars, est allé dans le sens contraire, un juge ayant estimé qu'il n'y av