Madrid intérim
«Processus de paix» : on ne mentionne plus ces mots que du bout des lèvres au Pays basque. L'horizon du dialogue entre le gouvernement et ETA est bel et bien bouché, comme en attestent les dernières déclarations des dirigeants de l'organisation terroriste. Dans une interview publiée dimanche par le journal basque Gara, ETA manifeste son refus de déposer les armes. Et il menace de passer à l'offensive si sa vitrine politique, Batasuna, n'est pas autorisée à concourir aux élections municipales du 27 mai.
Pour enrober ces avertissements, les dirigeants de l'organisation terroriste les présentent sous forme de main tendue au gouvernement de José Luis Zapatero, «si les attaques contre le peuple basque disparaissent». Les «attaques», ce sont les coups de filet qui ont notamment mené au démantèlement d'un nouveau commando d'ETA au début du mois d'avril : dix arrestations et 200 kilos d'explosifs qui laissent penser que l'organisation préparait des attentats.
«Fermeté et application de la loi» : c'est la réponse du gouvernement au groupe terroriste. Il y a quelques semaines à peine, Madrid misait pourtant encore sur une réouverture du dialogue à court terme si ETA annonçait son intention de déposer les armes. Un sondage récent publié par El País montre que 48 % des Espagnols sont disposés à voir Zapatero dialoguer à nouveau avec l'organisation, alors que 39 % s'y opposent. Aujourd'hui, ces espoirs sont envolés.
En outre, la voie des urne