Deux attentats quasi simultanés ont fait au moins 24 morts et 222 blessés hier dans la matinée à Alger, selon un bilan encore provisoire. Ils ont été perpétrés à l'aide de voitures piégées conduites par des kamikazes. Le premier a visé le palais du gouvernement, en plein centre-ville de la capitale algérienne. Cette imposante bâtisse abrite les services du Premier ministre ainsi que plusieurs ministères, dont celui de l'Intérieur. Une voiture piégée a explosé à l'entrée du palais. La déflagration a dévasté le poste de garde et une façade du palais sur huit étages, tuant très certainement les policiers en faction. Elle a également soufflé les fenêtres de dizaines d'immeubles alentour. L'autre attentat, apparemment perpétré à l'aide de deux autres voitures piégées qui ont explosé en même temps, a eu lieu à Bab Ezzouar, en banlieue est de la ville, sur la route de l'aéroport international d'Alger et près de l'une des plus importantes universités du pays. Un début de panique s'est emparé des étudiants. Selon l'agence de presse officielle algérienne APS, la cible était un commissariat.
Le Premier ministre, Abdelaziz Belkhadem, a condamné des actions «criminelles et lâches». Dans l'après-midi, le groupe Al-Qaeda au Maghreb islamique a revendiqué les attentats, d'abord par un appel à la chaîne de télévision Al-Jezira, puis sur un site Internet islamiste utilisé régulièrement par le réseau terroriste de Ben Laden. Le site a mis aussi en ligne les photos des trois auteurs des a