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Libération

Référendum de crise en Equateur

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Très contesté, le président Correa compte sur le vote de dimanche pour défaire l'Assemblée.
publié le 14 avril 2007 à 7h14
(mis à jour le 14 avril 2007 à 7h14)

Manifestations presque quotidiennes, cordon policier autour du Parlement, députés destitués... et même une bombinette lacrymogène lancée en pleine session parlementaire, mercredi. Malgré ­ ou à cause ­ de la récente élection du président de gauche, Rafael Correa, l'Equateur s'enfonce dans la crise politique. Le référendum de dimanche calmera-t-il les esprits ? Organisé par le nouveau Président, il devra décider de la convocation ­ ou non ­ d'une assemblée constituante qui aura «les pleins pouvoirs», selon Correa, notamment celui de dissoudre la Chambre des députés. Et de rédiger une nouvelle constitution, pour renforcer le pouvoir présidentiel face à des députés et des partis politiques accusés d'être à l'origine des maux qui plombent ce petit pays d'Amérique du Sud.

Corruption, pauvreté et instabilité chronique depuis la fin des années 90 : les trois derniers Présidents élus n'ont pu terminer leur mandat, destitués par les députés ou renversés par un putsch... La crise économique a conduit notamment les habitants à choisir l'immigration, vers les Etats-Unis ou l'Espagne : plus de 10 % des 13 millions d'Equatoriens vivent aujourd'hui à l'étranger. «L'Etat s'est effondré : il nous faut donc un changement radical, et le seul moyen d'y arriver c'est une nouvelle constitution», explique le vice-président Lenin Moreno. Elu le 26 novembre, investi le 15 janvier, Correa, qui se réclame d'un «socialisme du XXIe siècle» aux contours encore flous du président