Le mouvement du dirigeant chiite radical Moqtada Sadr a annoncé officiellement lundi qu'il se retirait du gouvernement irakien de Nouri al-Maliki, lors d'une conférence de presse à Bagdad.Adversaire résolu de l'occupation américaine en Irak, Moqtada Sadr avait menacé quelques jours auparavant de se retirer du gouvernement après des déclarations de Maliki écartant l'idée d'établir un calendrier de retrait des troupes américaines. «Notre position sur l'occupation est fixée. Nous avons toujours demandé le retrait des forces d'occupation. Nous avons demandé au minimum l'établissement d'un calendrier de retrait», a déclaré le chef du groupe parlementaire de Moqtada Sadr, Nassar al-Roubaïe.
A l'appel de Sadr, plusieurs dizaines de milliers d'Irakiens se sont rassemblés la semaine dernière dans la ville sainte chiite de Nadjaf pour protester contre le maintien en Irak du contingent américain, fort de 140.000 hommes.
Le mouvement de Moqtada Sadr dirige six ministères au sein du gouvernement d'union nationale. Avec 32 députés, son courant représente aussi le plus important mouvement au sein de la coalition parlementaire chiite.
Le départ du gouvernement du mouvement de Sadr, qui bénéficie d'un large soutien chez les chiites de Bagdad et les classes défavorisées des villes du sud, risque de créer un nouveau bras de fer au sein de la majorité chiite et de déstabiliser encore un peu plus le pays.
Fin 2006, les élus sadristes avaient déj
Des défections dans le gouvernement irakien
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par Libération.fr avec AFP
publié le 16 avril 2007 à 7h00
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