Première en Algérie après les attentats du 11 avril qui ont fait 30 morts et 220 blessés à Alger: les services de sécurité ont appelé hier par SMS les abonnés au téléphone mobile à dénoncer les «résidus de terrorisme en fuite», en les signalant à un numéro de téléphone gratuit. Selon les autorités, quelques centaines d'éléments islamistes armés subsisteraient toujours dans les maquis.
Pendant ce temps, des manifestations contre le terrorisme et pour soutenir le président Bouteflika étaient organisées un peu partout. A Alger, des centaines de bus affrétés par l'UGTA, l'ex-centrale syndicale unique, ont amené tôt le matin les manifestants dans l'immense salle omnisports du complexe olympique. Les manifestations de rue sont interdites dans la capitale depuis juin 2001. Agitant des portraits du président Bouteflika, des jeunes installés en face de la tribune où étaient installés les ministres ainsi que des chefs de partis politiques scandaient à tue tête: «Bouteflika notre président, le terrorisme notre ennemi.» Les organisateurs ont affirmé leur «soutien inconditionnel au processus de réconciliation nationale» dans une motion, appelant par la même occasion les Algériens à «participer massivement» aux élections législatives du 17 mai «pour répondre» aux attentats.
La politique de réconciliation nationale – qui offre le «pardon» aux islamistes repentis qui acceptent de rendre leurs armes – a été approuvé par référendum en septem