Tokyo de notre correspondant
Hier matin, la Corée du Sud s'est réveillée choquée. Gênée d'apprendre l'identité sud-coréenne du tueur fou de Virginia Tech. Sur le petit écran, à la une de leurs journaux, les Sud-Coréens ont découvert avec peine le visage de Cho Seung-hui, 23 ans. Depuis, c'est l'incompréhension. Dans les colonnes du Dong-A et du Chosun Ilbo, sur des milliers de sites Web et de blogs, on s'interroge : comment Cho Seung-hui, ce jeune homme sérieux, introverti et solitaire, dont la soeur étudie brillamment à Princeton, a-t-il pu commettre un tel carnage ? Cho Seung-hui, est-il rappelé, disposait d'atouts enviés par beaucoup d'étudiants en Corée du Sud qui rêvent de poursuivre leurs études aux Etats-Unis et rejoindre les 3 millions de Coréens établis en majorité sur les côtes ouest (notamment à Los Angeles) et est.
Emigré aux Etats-Unis à l'âge de 8 ans avec ses parents et sa soeur, Cho Seung-hui avait fait un parcours sans faute dans le secondaire, avant d'être admis à Virginia Tech. S'il avait gardé sa nationalité coréenne, il avait obtenu un titre de résident américain. Produit du système, il poursuivait des études supérieures financées par ses parents propriétaires d'une laverie dans la banlieue de Centreville en Virginie. Les télés sud-coréennes faisaient même état d'une rumeur depuis démentie selon laquelle les parents du jeune homme avaient tenté de se suicider.
L'inquiétude grandit quant aux conséquences de ce massacre. En particulier pour les