Rome de notre correspondant
Il y avait les postcommunistes et les postdémocrates-chrétiens. A partir de dimanche soir, les deux principales forces de la gauche italienne entameront leur fusion pour donner naissance à une grande force réformiste, le Parti démocratique (PD), qui vise à représenter au moins 30 % du corps électoral. A Florence, les Démocrates de gauche (DS, ex-PCI) dirigés par Piero Fassino ont ainsi donné jeudi le coup d'envoi de leur dernier congrès, qui devrait achever leur mutation initiée au lendemain de la chute du mur de Berlin, en 1989, lorsque le PCI avait tourné le dos au communisme. La Marguerite, à savoir les héritiers du courant modéré de la démocratie-chrétienne emmenés aujourd'hui par Francesco Rutelli et le chef du gouvernement, Romano Prodi, a ouvert le sien vendredi à Rome. Les militants des deux camps ont déjà approuvé à une très large majorité l'initiative. La fusion, qui correspondrait en France au mariage de Ségolène Royal et François Bayrou, sera ensuite célébrée à l'automne avec le lancement officiel, à travers une assemblée constituante, du nouveau parti.
Accélérateur. «Progressiste, réformiste et réformateur [...], ce ne sera pas un parti de plus, mais un parti nouveau, une pensée nouvelle pour un siècle nouveau», a lancé jeudi Piero Fassino, estimant en substance que les vieilles frontières, en particulier la guerre froide, qui avait divisé une partie de la gauche et du centre gauche, sont désormais dépassées. Depuis plus de dix a