Le président George W. Bush a opposé son veto mardi soir à un projet de loi réclamant le retrait, à partir du mois d'octobre, des troupes américaines déployées en Irak. «Des membres de la Chambre des représentants et du Sénat ont adopté un projet de loi qui fait prévaloir les opinions des politiciens sur le jugement de nos commandants militaires. Aussi, il y a quelques minutes, j'ai opposé mon veto» à ce projet de loi, a dit le président américain lors d'une brève intervention.
«Proposer un calendrier pour un retrait est proposer une date pour un échec et cela serait irresponsable», a estimé George Bush.
«Le président veut un chèque en blanc, le Congrès ne va pas le lui donner», a déclaré la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, se montrant pessimiste sur les chances de trouver un compromis avec le président afin d'adopter une nouvelle loi permettant de débloquer la centaine de milliards réclamée par le Pentagone.
Le texte très symbolique auquel le président a opposé son veto visait à débloquer plus de 124 milliards de dollars, principalement pour financer les opérations militaires en Irak et en Afghanistan, sous condition d’un début de retrait à partir d’octobre.
Un concours de circonstances que peu d'observateurs croient innocent a fait coïncider ce paroxysme de l'affrontement entre George Bush et la majorité démocrate du Congrès avec le quatrième anniversaire de la proclamation par le président de la fin des «principales opéra