La presse espagnole parlait hier de «zone de guerre» à propos du quartier de Malasaña, dans le centre de Madrid, qui a vécu entre mardi et mercredi une deuxième nuit d'affrontements violents entre la police et des groupes de jeunes espagnols. Bilan de ces deux nuits de violences : plus de 80 blessés, une vingtaine d'interpellations, quelques motos, voitures et cabines téléphoniques brûlées... Les affrontements ont commencé vers 3 heures du matin, hier, dans ce quartier où, le week-end, la vie nocturne se prolonge généralement jusqu'à l'aube. Madrid, où le 2 mai est férié, finissait justement un long week-end. Malasaña est le lieu de rendez-vous de centaines de jeunes Madrilènes qui arrosent leurs nuits directement dans la rue, sur les trottoirs ou les capots de voiture, à l'aide de grandes bouteilles de sodas mélangés à des alcools forts, mélanges plus économiques que les consommations dans les bars et les boîtes du quartier. Depuis des années, la municipalité de Madrid tente de maîtriser, voire d'interdire, ces rassemblements nocturnes et bruyants. Dans la nuit de mardi à mercredi, la police avait déployé des dizaines de voitures de patrouille, pour éviter les affrontements de la veille au même endroit qui avaient fait une vingtaine de blessés quand elle avait tenté de disperser certains groupes de jeunes à une heure bien avancée de la nuit. Mais cette seconde nuit a finalement été encore plus violente, avec des échanges de jets de pierres et de bouteilles du côt
A Madrid, les fêtards tiennent au dernier verre
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publié le 3 mai 2007 à 7h33
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