Au deuxième round, les protagonistes sont passés à la catégorie supérieure. La première réunion, le 10 mars à Bagdad, des grandes puissances et des Etats voisins de l'Irak s'était tenue au niveau des ambassadeurs. Celle qui s'ouvre aujourd'hui à Charm el-Cheikh, en Egypte, rassemblera les chefs de la diplomatie. Faut-il y voir le signe d'un progrès vers la stabilisation de l'Irak ou la volonté des parties prenantes de passer aux choses sérieuses ?
En fait, plus que le sort de l'Irak, l'enjeu de cette conférence internationale tient dans une possible rencontre entre Condoleezza Rice et Manouchehr Mottaki, les chefs des diplomaties américaine et iranienne, ce qui serait une première depuis l'avènement de la République islamique en 1979. Condoleezza Rice n'en écarte pas la possibilité, se disant prête à répondre à «n'importe quelle question», y compris sur l'épineux dossier du programme nucléaire iranien.
Après un début d'année très tendu, l'heure est à une détente limitée et à la «diplomatie», comme l'a souligné Nicholas Burns, numéro 3 du Département d'Etat. Pas question pour autant d'entamer une négociation du type «Irak contre nucléaire», comme le souhaite l'UE : «Il est évident que si nous nous rencontrons et si nous abordons d'autres sujets, je suis prête à les évoquer, au moins pour rappeler la politique américaine», a mis en garde Rice.
Côté iranien, la prudence prévaut aussi. Une rencontre est «à l'étude», a indiqué Téhéran. Le président Mahmou