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Libération

Un scrutin crucial pour le successeur de Blair

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Avant même sa nomination au 10 Downing Street, Gordon Brown pourrait être affaibli.
publié le 3 mai 2007 à 7h33

Bannockburn envoyée spéciale

Après cinquante ans d'hégémonie, le Parti travailliste pourrait bien enregistrer sa première défaite sur le sol écossais. Pis, alors que les électeurs sont appelés aujourd'hui à élire leurs 129 députés régionaux au parlement d'Holyrood, l'institution pourrait bien revêtir, pour la première fois, les couleurs nationalistes. Né en 1999 dans le cadre de la dévolution imaginée par Tony Blair (semi-autonomie des régions écossaise, nord-irlandaise et galloise), le Parlement d'Holyrood exerce un pouvoir local en matière d'éducation, de santé, d'agriculture et de justice. Selon les sondages, le SNP (Scottish National Party) devrait gagner au moins vingt sièges supplémentaires, devenant ainsi le premier parti écossais. Mais seule une coalition, avec le Parti libéral-démocrate, par exemple, pourrait offrir au SNP la majorité nécessaire à la formation d'un gouvernement et un poste de Premier ministre à son leader, Alex Salmond.

A la veille du départ de Tony Blair, la victoire du SNP est de mauvais augure. En effet, l'Ecosse reste un bastion travailliste et sa perte pourrait mettre le nouveau Premier ministre britannique en difficulté. D'autant que celui-ci risque d'être... écossais, en la personne de Gordon Brown. Blair comme Brown ont, du coup, multiplié les visites sur le territoire. Lundi, le Chancelier y a affirmé qu'il lui serait «impossible» de travailler avec un gouvernement au projet séparatiste «dangereux». Mardi, lors d'un meeting à Ed