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Libération

Une Madame Claude américaine fait trembler le tout-Washington

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Des milliers de clients d’un réseau de prostitution de luxe pourraient être sous la menace des révélations d’une Madame Claude à l'américaine, prête à les forcer à témoigner pour assurer sa défense.
par Liberation.fr avec AFP
publié le 3 mai 2007 à 7h00

«C'est une entreprise légale, bien que sexuelle, que j'ai dirigée de 1993 à 2006», a justifié Jeane Palfrey, 50 ans, surnommée the «D.C. Madam», lors de son audition devant la Cour fédérale de Washington.Baptisée «Pamela Martin and Associates», sa petite entreprise a fonctionné de 1993 à 2006. C'était, selon elle, «une firme de fantasmes haut de gamme pour adultes, qui offrait services érotiques et sexuels en toute légalité et sans aucun incident pendant ses 13 ans d'existence». Avec plus de 10 000 clients, et jusqu'à 300 dollars l'heure et demie, Jeane Palfrey a eu l'occasion de faire prospérer son activité.

L'affaire a déjà fait une victime: le très conservateur Randall Tobias, dont les Américains gardent le souvenir d'un prêcheur d'abstinence et de fidélité du temps où il dirigeait le programme américain d'assistance internationale à la lutte contre le sida. Devenu patron de l'Agence américaine pour l'aide internationale au développement (USAID), sa démission «pour raisons personnelles» a été annoncée vendredi dernier par le Département d'Etat américain.

La patronne présumée du réseau de prostitution washingtonien s'est dite lundi «désolée» qu'un haut responsable de l'administration Bush ait été identifié comme l'un de ses clients.

Mais elle n'en menace pas moins d'appeler à témoigner toute une brochette de hauts responsables qui étaient ses clients afin d'assurer sa défense. D'où les angoisses d'une partie d'une partie de l'establishment