La conférence internationale sur l'Irak, qui s'est ouverte hier à Charm el-Cheikh en Egypte, s'est transformée en sommet autour de l'Iran, même si Bagdad a obtenu des promesses de réduction de sa dette de 30 milliards de dollars. La République islamique chiite est au centre des attentions pour son influence en Irak, tant auprès du gouvernement de Nouri al-Maliki que des milices chiites, à commencer par l'Armée du Mehdi de l'imam radical Moqtada al-Sadr. Une influence qui s'étend au Proche-Orient, notamment à travers le Hezbollah chiite libanais. En toile de fond évidemment, le programme nucléaire iranien.
Première. En attendant une rencontre entre la chef de la diplomatie américaine Condoleezza Rice et son homologue iranien Manouchehr Mottaki ils se sont rapidement serré la main , ce qui constituerait une première entre les deux pays, c'est la ministre britannique des Affaires étrangères, Margaret Beckett, qui a ouvert le bal persan. C'était le premier contact de ce niveau entre l'Iran et la Grande-Bretagne depuis février 2006. Le premier surtout depuis la crise aiguë provoquée par l'arrestation fin mars de quinze marins britanniques dans le Chatt al-Arab, le fleuve qui sépare l'Iran de l'Irak, avant de se jeter dans le golfe Persique. «Nous allons leur dire que ce n'est pas quelque chose que nous avons oublié», a précisé un diplomate britannique sous couvert d'anonymat. Selon ce dernier, la rencontre devait aussi porter sur les armes exportées par des «éléments