Le président soudanais, Omar el-Béchir, et son homologue tchadien, Idriss Déby Itno, ont conclu, hier, un nouvel accord censé mettre fin à la crise entre leurs pays. Le précédent accord de ce type, resté lettre morte, avait été paraphé par les deux hommes il y a seulement trois mois à Cannes, lors du dernier sommet Afrique-France de l'ère Chirac. Cette fois, c'est en Arabie Saoudite que leur «réconciliation» a été scellée. Dans une ferme au nord de Riyad, les deux dirigeants, jadis très proches, ont réitéré leur promesse de cesser tout soutien aux mouvements rebelles qui opèrent depuis leurs territoires.
Depuis le début de la crise, plusieurs pays se sont entremis pour tenter de mettre fin au conflit entre Déby et el-Béchir, notamment la Libye de Kadhafi. En faisant le voyage de Riyad, le président tchadien cherche à priver de financement les rebelles qui veulent le déboulonner. L'un de ses principaux adversaires, Mahamat Nouri, a été ambassadeur du Tchad en Arabie Saoudite, où il garde de solides relations. Riyad est soupçonné de faire transiter des fonds destinés aux rebelles via trois banques installées à Khartoum.
En août dernier, N'Djamena avait déjà renoué avec un autre allié du Soudan, Pékin, en rompant ses liens diplomatiques avec Taiwan. La Chine, très présente dans l'exploitation du pétrole soudanais, fournit des équipements militaires à Khartoum.
Les relations entre les anciens alliés Déby et el-Béchir se sont fortement dégradées depuis la crise au Darfour. Les attaq