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Libération

Otages : les talibans afghans calés sur l'élection française

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Ils ont reporté leur ultimatum à «la formation du nouveau gouvernement».
publié le 7 mai 2007 à 7h36

Comme les geôliers des diplomates américains en Iran en 1980 ou des Français au Liban en 1988, les ravisseurs du volontaire de l'ONG humanitaire Terre d'enfance, Eric Damfreville, et de trois de ses accompagnateurs en Afghanistan utilisent une échéance électorale majeure pour faire pression sur un gouvernement étranger. Hier, alors que les électeurs français commençaient à se rendre aux urnes, l'un des porte-parole des talibans, Yousuf Ahmadi, a déclaré à l'AFP : «Comme les élections se poursuivent en France, le conseil de direction des talibans a repoussé l'ultimatum à la formation d'un nouveau gouvernement.» Il n'a fixé aucune date précise pour la fin de ce nouvel ultimatum.

Le ministère français des Affaires étrangères s'est refusé, hier, à tout commentaire après l'annonce de cette nouvelle déclaration des talibans. Ces derniers exigent pour libérer leurs otages le retrait des troupes françaises d'Afghanistan, environ un millier d'hommes, ou un échange contre des prisonniers talibans. Début mars, le journaliste italien du quotidien la Repubblica Daniele Mastrogiacomo avait été relâché en échange de cinq responsables talibans de haut rang. Un dénouement qui avait suscité de virulentes critiques envers le président Hamid Karzaï.

Après la libération le 28 avril ­ en «signe de bonne volonté» ­ de la seule femme figurant parmi les otages capturés le 3 avril dans le sud-ouest de l'Afghanistan, la Française Céline Cordelier, les talibans avaient fixé un nouvel