Pékin de notre correspondante
Accusée de devenir «l'hôte des Olympiades du génocide» par une centaine de parlementaires américains, la Chine réagit aux menaces internationales de boycott des JO et multiplie les signaux sur le Darfour.
Mercredi, Tom Lantos, président démocrate de la commission des Affaires étrangères de la chambre des représentants, a diffusé une virulente lettre ouverte à Hu Jintao, signée par 107 parlementaires. «A moins que la Chine ne joue son rôle pour faire en sorte que le gouvernement du Soudan accepte la voie la plus raisonnable et la meilleure pour la paix, l'histoire jugera que votre gouvernement a financé un génocide», ont menacé les élus américains.
Geste nouveau. Le mois dernier, le Sénat américain avait déjà envoyé une missive similaire au président chinois l'appelant à faire pression pour que Khartoum accepte le déploiement d'une force conjointe de l'ONU et de l'Union africaine.
Pris de court par la virulence de l'attaque, Pékin a annoncé hier la création d'un poste de représentant spécial pour l'Afrique, dont la tâche principale sera de se consacrer au conflit du Darfour. Liu Guijin, 62 ans, vieux routard de l'Afrique, a derrière lui une carrière de diplomate au Kenya, en Ethiopie, et a été ambassadeur au Zimbabwe et en Afrique du Sud. Sa nomination est un geste nouveau, destiné à déjouer les menaces sur les JO, sujet hypersensible pour Pékin. Geste qui fait par ailleurs suite à un rapport d'Amnesty International, démenti par la Chi