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Libération

Gaza, nouvelle terre d'infiltration pour Al-Qaeda

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L'otage anglais pourrait être détenu par un groupe lié au réseau terroriste.
publié le 12 mai 2007 à 7h44

Jérusalem de notre correspondante

Deux mois jour pour jour après son enlèvement, toujours aucun signe de vie d'Alan Johnston, le correspondant de la BBC dans la bande de Gaza. Cette détention inhabituellement longue et la revendication de son kidnapping par l'Armée de l'islam, un groupe extrémiste palestinien relativement peu connu, témoignent de l'influence croissante de l'idéologie jihadiste dans le territoire palestinien.

Chaos. En poste à Gaza depuis trois ans, où il était le seul journaliste occidental à résider, Alan Johnston, 44 ans, reporter chevronné, a été enlevé le 12 mars par des hommes armés alors qu'il rentrait chez lui. Les efforts diplomatiques déployés depuis par la Grande-Bretagne et les appels réguliers de l'Autorité palestinienne pour sa libération ont été vains. Aucun journaliste n'a été détenu aussi longtemps à Gaza. Ces derniers mois, la vingtaine de journalistes et de membres d'ONG enlevés à la faveur du chaos qui règne à Gaza avaient tous été libérés au bout de quelques jours.

L'Armée de l'islam a fait parvenir mercredi un enregistrement sonore accompagné d'une copie de la carte de presse d'Alan Johnston à la chaîne satellitaire arabe Al-Jezira. Le groupe exige en échange du journaliste la libération par la Grande-Bretagne de tous ses détenus musulmans, notamment Abu Qatada, présenté comme «le chef spirituel» d'Al-Qaeda en Europe. Ce dernier a été arrêté en août 2005 dans le cadre d'un coup de filet contre les extrémistes islamistes lancé après les atte