Tachkent, Andijan (Ouzbekistan) envoyé spécial
Tout va pour le mieux dans le plus démocratique des régimes. Pour tenter d'amadouer l'Union européenne (UE), qui doit décider lundi de la reconduction de ses sanctions interdiction de visa pour douze ministres, embargo sur les ventes d'armes , le président de l'Ouzbékistan, Islam Karimov multiplie les signaux : conférence sur les droits de l'homme, célébration à Tachkent de la Journée internationale de la liberté de la presse, adoption d'une loi renforçant le rôle des partis politiques de l'opposition... Tout est fait pour que cette ancienne République soviétique fasse bonne figure auprès des Occidentaux, dont elle a perdu la confiance depuis qu'elle a fait tirer sur la foule le 13 mai 2005. Les observateurs indépendants, qui qualifient de «poudre aux yeux» ces mesures, considèrent l'Ouzbékistan comme un des Etats les plus répressifs au monde.
A Andijan, à l'est de la capitale, les ouvriers mettent les derniers coups de peinture à la grande bâtisse du théâtre saisie par des «rebelles» armés et incendiée au moment des événements de mai 2005. Le régime a orné les bâtiments alentour de ses innombrables slogans glorificateurs : «La stabilité et la paix sont les priorités de l'Ouzbékistan indépendant !». Depuis que la révolution de Coton a été tuée dans l'oeuf par les forces de l'ordre ouzbèkes, faisant selon diverses sources entre 500 et 1 000 morts 187 «terroristes islamistes», selon le régime , Isla