Avec au moins 35 personnes tuées et près de 115 blessées dans un attentat-suicide commis aux portes du Kurdistan, dix autres tuées et 40 blessées dans un marché de Bagdad par une voiture piégée, et trois GI kidnappés par la branche irakienne d'Al-Qaeda après une embuscade meurtrière dans «le triangle de la mort» (situé au sud de la capitale), l'Irak a une nouvelle fois décliné ce week-end toutes les formes de la violence. Impuissantes à les maîtriser, les autorités américaines se tournent désormais ouvertement vers les voisins de Bagdad. Washington et Téhéran, qui n'entretiennent pas de relations diplomatiques, auront ainsi des discussions sur la sécurité en Irak au cours des prochaines semaines, a annoncé hier le porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche, Gordon Johndroe. Ces pourparlers seront conduits par Ryan Crocker, l'ambassadeur américain à Bagdad, avec son homologue iranien. Dick Cheney, de son côté, termine aujourd'hui une tournée dans les pays arabes alliés de Washington auxquels il a demandé leur aide pour stabiliser l'Irak et contrer l'influence de l'Iran dans la région.
Recherches. Au cours de son voyage, le vice-président américain a eu des entretiens avec les dirigeants irakiens, émiris, jordaniens, égyptiens et saoudiens. En Arabie Saoudite, le vice-président américain a mis à profit ses liens avec ce royaume, tissés lors de la guerre du Golfe en 1991, pour apaiser les relations entre les deux pays, mises à mal par la crise irakienne. W