Le pape Benoît XVI a achevé dimanche sa visite de cinq jours au Brésil, le plus grand pays catholique au monde. Avant de regagner Rome, le pape a inauguré la 5e conférence de l'épiscopat d'Amérique latine, censée donner un nouvel élan à une Eglise sévèrement défiée par le pentecôtisme, en particulier au Brésil. Dans son discours, Benoît XVI a répété que la place de l'Eglise était auprès des pauvres, mais a condamné son engagement politique, alors que le clergé régional reste influencé par la théologie de la libération. Proche de cette doctrine, Faustino Teixeira, professeur de théologie à l'université fédérale de Juiz de Fora (Etat du Minas Gerais), dresse le bilan de la visite papale.
Quelle impression laisse Benoît XVI ?
Il a été plus souriant qu'à Rome, mais il a montré que le cardinal Ratzinger n'a pas changé. Le pape est venu dans une perspective de restauration de l'Eglise et de croisade évangélisatrice. Il a voulu réaffirmer les piliers de l'identité catholique, menacée selon lui par la modernité, le relativisme et le laïcisme. Il craint d'ailleurs la laïcisation de la région [où vitprès d'un catholique sur deux, ndlr] avec l'arrivée de la gauche au pouvoir dans plusieurs pays.
Le pape impute le péril de la sécularisation et de l'essor des pentecôtistes, son autre inquiétude, à une évangélisation insuffisante et appelle donc à son perfectionnement. Pour lui, l'évangélisation ne doit pas se limiter à promouvoir les valeurs humaines. Elle