Londres de notre correspondante
Devant une villa fouillée par la police, les journalistes ont pris l'antenne. Forts d'une information, enfin. Dans l'affaire de la fillette de 4 ans disparue au Portugal, un ressortissant britannique a été désigné «suspect» hier,alors que deux personnes étaient entendues par la police portugaise. Cette information fait apparaître l'ébauche d'une piste au coeur d'une enquête jalousement gardée et qui tient en haleine la Grande-Bretagne depuis presque deux semaines.
Fenêtre brisée. Tout commence le 3 mai. Kate et Gerry McCann, deux médecins de Leicester (Angleterre), dînent dans un restaurant près de l'appartement qu'ils louent pour les vacances à Praia da Luz, au sud du Portugal. Là dorment leur petite fille, Madeleine, et leurs jumeaux de 2 ans. Au détour d'une visite de «contrôle», les parents trouvent la porte d'entrée ouverte et la fenêtre de la chambre des enfants brisée. Madeleine a disparu. L'alerte est lancée. Très vite, des posters de la fillette, cheveux blonds et oeil droit marqué d'une tache sur l'iris, sont diffusés sur les murs du pays, ainsi qu'à la une des journaux. Mais pas seulement au Portugal : en Espagne, à Singapour, ou encore en Afrique du Sud. Et pour accélérer la diffusion de l'avis de recherche, le tabloïd britannique The Sun propose sur son site Internet des affiches de la fillette à imprimer et un mail type à diffuser autour de soi.
Emus par l'affaire, les stars emboîtent le pas aux médias. Le 8 mai, Crist